En attendant les orques

 

Dernière étape dans le sud de l’argentine, encore située en Patagonie d’après les argentins, Puerto Madryn et la péninsule de Valdès. Une réserve animale immense et très riche. L’attraction phare ce sont les baleines franches qui viennent très proches de la côte, mais ce n’est pas la bonne saison. Par contre en ce moment il y a des chances de voir des orques qui chassent des bébés otaries en venant s’échouer sur la plage, un spectacle rare et extraordinaire. Pour visiter la péninsule, nous louons une voiture avec Aude et Benoit, qui passaient par-là aussi, décidément on ne se quitte plus. 

 

Départ aux aurores, beau lever de soleil, marée haute en milieu de journée, pas trop de vent, les conditions semblent bonnes pour voir les orques. Sur la route, 3 heures tout de même, nous apercevons déjà des animaux : renard, guanacos, “lapiches” (lapin-biches),…

 

Petit clin d’oeil à ceux qui ont suivi le blog précédent, on complète la collection : guanaco et éléphant de mer:-)

 

 

La péninsule héberge en permanence des colonies d’éléphants de mer, espèces de phoques géants complètement avachis sur les plages, c’est marrant mais pas très actif ! Il y a aussi de nombreux tatous poilus très curieux.

 

C’est la fin de la saison pour les manchots mais les retardataires sont heureusement encore là, toujours aussi mignonnes ces petites bêtes !

Et puis comme on vous le disait, on est surtout venu là pour essayer de voir les orques, ça se passe sur la plage de Punta Norte, où il y a des colonies de lions de mer, avec notamment les jeunes qui apprennent à nager et qui jouent au bord de l’eau … hummmmm, c’est appétissant !

 

On scrute… on espère … on scrute… mais finalement pas d’orque. Il faut dire qu’il n’ont pas été beaucoup vus cette année, peut-être une dizaine de fois sur les deux mois que dure la saison. On a poussé le vice jusqu’à revenir une autre journée, sans plus de succès. Heureusement l’attente n’est pas des plus désagréables, on observe les jeunes lions de mer s’amuser au bord de l’eau, apprendre à nager dans le courant, on voit les lourds éléphants de mer se trainer quand la marée monte, … et il fait beau, c’est pas si pire que ça on vous dit :-)

Il est temps de reprendre la route pour les chutes d’Iguazu. Dernière ligne droite, notre billet d’avion retour est déjà pris pour le 2 Mai !

Comme d’hab’, le reste des photos sur picasa.

Retour du bout du monde

 

C’est bien beau d’aller au bout du bout, mais “à ‘ment donné” il faut rentrer, surtout que la fin du voyage commence à pointer le bout de son nez. Pour le retour de Puerto Williams, nous choisissons l’option aérienne, un peu moins couteuse que le bateau et plus fréquente.

 

Forcément il s’agit d’un petit avion, encore un trajet original et sympa, sauf que les nuages nous gâchent un peu la vue, mais on peut quand même apprécier le début du voyage. Sur la photo de droite, il s’agit d’Ushuaia, situé en face de Puerto Williams. Avant le départ, le pilote se retourne et nous fait le speech, ici pas de risque de pilote dépressif qui s’enferme, il n’y pas de porte ! Il nous prévient qu’il est possible que nous ne puissions atterrir à Punta Arenas à cause du mauvais temps, et dans ce cas nous irions à Porvenir… de l’autre côté du détroit de Magellan ! Heureusement pas de soucis de météo et nous avons pu atterrir au bon endroit et continuer vers notre prochaine étape.

Et comme on a trouvé la croisière précédente un peu courte, on remet le couvert : cette fois-ci on part pour 4 jours en bateau pour remonter une partie du Chili à travers les canaux et fjords.

On embarque pour 4 nuits / 4 jours dans un ancien bateau de la SNCM, reconverti en bateau moitié transport touristique, moitié bétaillère ! Autant vous dire qu’il vaut mieux prendre l’air à l’avant du bateau qu’à l’arrière. Un guide naturaliste est présent à bord pour nous faire découvrir les espèce locales, nous commenter le trajet et nous faire quelques présentations sur la faune et la flore locale, vraiment très sympa et hyper motivé, on adore !

L’équipage nous autorise aussi à visiter le poste de commande tous les jours quand les conditions sont calmes, très intéressant pour voir comment ils naviguent ou juste pour se mettre au chaud pour scruter l’horizon à la recherche de baleines.

Une fois encore, les paysages sont superbes, on navigue dans des canaux plus ou moins étroits, le plus souvent au calme. On longe la cordillère des Andes et on aperçoit de belles montagnes et leurs glaciers.

C’est aussi l’occasion d’observer la faune locale, plus ou moins selon les jours : baleines (souffles de loin), dauphins, otaries, albatros, pétrelles géantes de l’antarctique, et de nombreux autres oiseaux. En bonus, un orque qui a sauté juste devant le bateau !

Malheureusement, dès la deuxième nuit, une passagère a un problème de santé, Olwen se retrouve réquisitionnée avec un autre infirmier pour s’occuper d’elle. Finalement, le bateau fait un détour pour évacuer la personne et nous passons une journée de plus à bord. Cela pourrait être une bonne nouvelle mais comme on est en retard, le capitaine zappe la dernière partie qui devait passer les canaux, nous privant ainsi d’un passage qui aurait pu être intéressant. On se rend finalement compte qu’on est plus isolé sur cette croisière que quand on était à Puerto Williams : sur 4 jours de bateau, il n’y a qu’un seul petit village de 80 habitants, et comme il n’y a pas de médecin à bord, les situations peuvent vite prendre de grandes proportions.

Heureusement le voyage se termine dans de bonnes conditions ensuite, en nous arrivons à bon port afin de retourner en Argentine. Prochaine étape : la péninsule de Valdès où nous retrouverons l’Atlantique.

Toutes les photos sont sur picasa : galeries “Puerto Natales” (avant le départ) et “croisière Puerto Montt”

Dernière ville avant l’Antarctique

Lors du dernier article, nous étions en Argentine à nous questionner sur une descente vers le bout du continent… sans trop de surprise nous avons franchi le pas :
  

Nous étions assez peu tentés d’aller à Ushuaia, mais on nous a appris qu’il était possible de faire une traversée en bateau pour atteindre Puerto Williams, la ville la plus australe, titre usurpée par sa grande cousine Argentine, située à quelques kilomètres au nord de l’autre coté du canal de Beagle. On repasse on Chili pour commencer la traversée et atteindre le bout du continent, qui est aussi Chilien.

Le départ se fait à Punta Arenas, où nous nous préparons pour la traversée : derniers achats de vêtements chauds, de provisions, découverte du temps patagonien (très changeant), balade dans la ville, … Le bateau n’est pas un bateau de croisière mais plutôt un navire de transport avec des places pour les passagers, comme dans un bus. Une trentaine d’heures de trajet prévues, destination l’ile de Navarino. Puerto Williams est aussi le chef lieu de la province du Cap Horn, plus au Sud il ne reste que l’Antarctique !

Nous faisons la traversée avec Aude et Benoit, que nous avons rencontrés à El Chalten, et qui nous ont appris l’existence de cette traversée, c’est un peu à cause de eux qu’on est là :-)

Le temps est très variable, on alterne belles éclaircies avec tempêtes de neige. Les paysages sont superbes, nous slalomons entre les montagnes pour emprunter les canaux, en s’imaginant les pauvres navigateurs qui s’aventuraient dans ces dédales à la recherche d’un passage avant qu’ils ne soient cartographiés.

On a le plaisir d’observer pas mal d’animaux : albatros et autres oiseaux, otaries, manchots, et même des baleines qui viennent faire le spectacle.

On est censé voir les beaux glaciers de la cordillère de Darwin, mais on ne fera que les apercevoir à travers les nuages. On arrive finalement en pleine nuit, après être passés devant Ushuaia, de l’autre côté du canal de Beagle. On nous autorise à rester à bord jusqu’au matin, avant de débarquer au bout du monde.

On ne peut pas dire que la ville soit particulièrement jolie : des allées de maisons identiques, des travaux partout, un port plus ou moins industriel,… mais elle a un certain charme avec ses maisons colorées, les vues sur les montagnes et son ambiance de “bout du bout”.

Après notre arrivée, le temps s’éclaircie et nous pouvons profiter des environs avec de belles vues sur les montagnes et la mer.


Et nous avons même l’occasion d’aller observer des castors dans leur habitat ! Importés sur la Terre de Feu pour leur fourrure, ils ont rapidement colonisés les environs. Tous les lacs témoignent de leur présence : arbres coupés, forêts noyées, barrages, … Ce sont des animaux nocturnes, pour les observer on se rend donc dans une lagune au coucher de soleil. On aura la chance d’en voir deux. Et une fois n’est pas coutume on vous met une vidéo :

Le reste des photos sur picasa :

• Punta Arenas et la croisière
• Puerto Williams