Hasta Luego !

Ultime étape de notre périple sud américain : Buenos Aires ! On termine notre voyage comme nous l’avions commencé, par une grande ville, les deux seules du voyage d’ailleurs, si on ne compte pas La Paz où nous n’avons passé qu’une journée, et Santa Cruz, qui est une grande ville mais pas du point de vu touristique du terme :-)

On profite de quelques jours avant notre vol retour pour découvrir la ville.

C’est un mélange d’Europe et d’Amériques, avec de beaux bâtiments anciens au bord d’avenues immenses. Un métissage de modernité et de style ancien, parfois bien fait, parfois plus surprenant. Il y a des quartiers mignons avec des vieilles boutiques, des restos sympas, du street art (fresques, statues de BD),… mais pourtant on ne peut pas dire que ça soit agréable d’y flâner, peut-être parce que les voitures sont trop présentes, ou qu’il n’y a pas trop de cafés-terrasses, ou simplement qu’on préfère les paysages de nature aux environnements urbains. A chacun de juger, mais en tout cas il y a de quoi s’occuper pendant quelques jours.

 

Dans le quartiers “La Boca”, quelques blocs sont multicolores, c’est très mignon et on peut faire de jolies photos, toutefois c’est tellement touristique qu’on a un peu l’impression d’être dans un parc d’attraction. C’est quand même l’occasion de voir nos premiers pas de Tango. A propos du tango, on parle beaucoup du fameux “tango argentin”, en fait il serait plus juste de parler du “tango buenos airiens”, il n’y a que là qu’on en a vu dans le pays.

 

Nous sommes partis en escapade à Tigre, dans la banlieue de Buenos Aires, pour notamment faire une balade sur le delta en bateau. Finalement ça ne se passe pas come prévu pour cause de mauvaises infos et d’eau trop basse : du coup on ne pouvait faire qu’un petit trajet aller-retour au lieu d’une boucle complète, pour un prix supérieur. On se contente d’une balade agréable à pied, avec en prime la visite du musée du maté, très intéressant. Le maté est le thé qui est bu en argentine et dans les pays limitrophes, c’est une véritable culture : les gens se trimballent dans la rue avec leur “mate”(tasse), la “bombilla” (paille métallique) et un thermos pour se resservir en permanence, et c’est encore pire dans les bureaux, les 3/4 des douaniers ont par exemple leur équipement maté. Il y aurait autant de façon de le préparer que de buveurs, chacun ayant en plus des préférences sur la tasse (calebasse, bois, métal, porcelaine, …). Il y a aussi tout un code pour proposer son maté à quelqu’un, avec des règles de base comme le sens (on passe le maté à la personne de droite), et un langage permettant d’exprimer ses sentiments (bombilla vers le destinataire pour signifier le respect, ajout de morceaux d’orange pour déclarer sa flamme,…).

 

C’est bien beau tout ça, mais il faut penser à rentrer, l’été pointe le bout de son nez en France et on ne voudrait pas louper les beaux 'jours. Du coup c’est aussi le dernier article du blog, nous reprenons notre vie privée :-) Et si jamais vous n’êtes pas rassasiés, vous savez ce qu’il vous reste à faire : préparez votre sac à dos !

A bientôt en chair et en os,

PS : Les dernières photos du voyage sur Picasa

Iguazu

Dernière ligne droite avant le retour en France, un court passage à Iguazu pour aller admirer les célèbres chutes, les plus spectaculaires du monde selon certains. On a pas mal hésité avant de s’y rendre car on n’avait pas prévu de faire grand chose en plus dans le coin, et le trajet pour y aller est long et cher. Mais les retours des autres voyageurs nous ont convaincu de faire le détour. Donc pour s’y rendre depuis Puerto Madryn, facile, il suffit de faire 30 heures de bus en passant par Buenos Aires…

 

Puerto Iguazu est la ville argentine point de départ pour visiter les chutes. Assez touristique mais pas trop grande, la ville n’est pas désagréable. Un point de vue permet de surplomber la frontières de 3 pays, sur la photo en haut à gauche : Paraguay à gauche, Brésil à droite, Argentine à nos pieds. En poursuivant sur la droite on rejoint les fameuses chutes.

Mais bon si on est là, c’est pour les chutes, on commence par le côté argentin, début dans la brume, puis le beau temps arrive. C’est superbe, quelques beaux points de vue, des plateformes pour s’approcher au plus prêt. c’est assez tranquille au début mais on se rend vite compte que c‘est hyper touristique, on est sur du tourisme de masse alors il faut parfois prendre son mal en patience.

 

De nombreux animaux sont présents sur le site : papillons de toutes les couleurs, oiseaux dont des colibris, et les fameux coatis, des mignons animaux qui sont malheureusement nourris pas les touristes et peuvent donc devenir agressifs.

 

Le lendemain on passe côté brésilien, la frontière est à peine à 8 kilomètres ! La vue est encore plus belle : comme la plupart des chutes sont du côté argentin, on a une vision plus globale côté brésilien. On trouve ça encore plus impressionnant quand on voit l’étendu du site, et il y a aussi des passerelles qui permettent de s’approcher des chutes. Vraiment splendide !

 

  

La visite est plus courte côté brésilien, il y a moins de chemins, alors on complète la journée par un parc à oiseaux situé non loin de là. On observe de nombreux oiseaux tropicaux : toucans, aras, ibis, …

Comme on ne se quitte plus avec Aude et Benoit, ils nous rejoignent pour la dernière soirée, où on fait notre dernier “asado” argentin (barbecue), les belles pièces de bœufs vont nous manquer (enfin à Mikaël surtout). Et puis pour vraiment finir en beauté, on joue au baby-foot avec les employés de l’hôtel en buvant du Fernet-Coca (boisson nationale) puis on termine la soirée en boite de nuit, rien de bien dépaysant mais c’est quand même marrant. Du coup le lendemain le lever est assez difficile pour aller prendre le bus pour rejoindre Buenos Aire, mais on n’a plus trop le choix, “time is running out”.

Comme d’hab’, toutes les photos sur picasa.

En attendant les orques

 

Dernière étape dans le sud de l’argentine, encore située en Patagonie d’après les argentins, Puerto Madryn et la péninsule de Valdès. Une réserve animale immense et très riche. L’attraction phare ce sont les baleines franches qui viennent très proches de la côte, mais ce n’est pas la bonne saison. Par contre en ce moment il y a des chances de voir des orques qui chassent des bébés otaries en venant s’échouer sur la plage, un spectacle rare et extraordinaire. Pour visiter la péninsule, nous louons une voiture avec Aude et Benoit, qui passaient par-là aussi, décidément on ne se quitte plus. 

 

Départ aux aurores, beau lever de soleil, marée haute en milieu de journée, pas trop de vent, les conditions semblent bonnes pour voir les orques. Sur la route, 3 heures tout de même, nous apercevons déjà des animaux : renard, guanacos, “lapiches” (lapin-biches),…

 

Petit clin d’oeil à ceux qui ont suivi le blog précédent, on complète la collection : guanaco et éléphant de mer:-)

 

 

La péninsule héberge en permanence des colonies d’éléphants de mer, espèces de phoques géants complètement avachis sur les plages, c’est marrant mais pas très actif ! Il y a aussi de nombreux tatous poilus très curieux.

 

C’est la fin de la saison pour les manchots mais les retardataires sont heureusement encore là, toujours aussi mignonnes ces petites bêtes !

Et puis comme on vous le disait, on est surtout venu là pour essayer de voir les orques, ça se passe sur la plage de Punta Norte, où il y a des colonies de lions de mer, avec notamment les jeunes qui apprennent à nager et qui jouent au bord de l’eau … hummmmm, c’est appétissant !

 

On scrute… on espère … on scrute… mais finalement pas d’orque. Il faut dire qu’il n’ont pas été beaucoup vus cette année, peut-être une dizaine de fois sur les deux mois que dure la saison. On a poussé le vice jusqu’à revenir une autre journée, sans plus de succès. Heureusement l’attente n’est pas des plus désagréables, on observe les jeunes lions de mer s’amuser au bord de l’eau, apprendre à nager dans le courant, on voit les lourds éléphants de mer se trainer quand la marée monte, … et il fait beau, c’est pas si pire que ça on vous dit :-)

Il est temps de reprendre la route pour les chutes d’Iguazu. Dernière ligne droite, notre billet d’avion retour est déjà pris pour le 2 Mai !

Comme d’hab’, le reste des photos sur picasa.

Retour du bout du monde

 

C’est bien beau d’aller au bout du bout, mais “à ‘ment donné” il faut rentrer, surtout que la fin du voyage commence à pointer le bout de son nez. Pour le retour de Puerto Williams, nous choisissons l’option aérienne, un peu moins couteuse que le bateau et plus fréquente.

 

Forcément il s’agit d’un petit avion, encore un trajet original et sympa, sauf que les nuages nous gâchent un peu la vue, mais on peut quand même apprécier le début du voyage. Sur la photo de droite, il s’agit d’Ushuaia, situé en face de Puerto Williams. Avant le départ, le pilote se retourne et nous fait le speech, ici pas de risque de pilote dépressif qui s’enferme, il n’y pas de porte ! Il nous prévient qu’il est possible que nous ne puissions atterrir à Punta Arenas à cause du mauvais temps, et dans ce cas nous irions à Porvenir… de l’autre côté du détroit de Magellan ! Heureusement pas de soucis de météo et nous avons pu atterrir au bon endroit et continuer vers notre prochaine étape.

Et comme on a trouvé la croisière précédente un peu courte, on remet le couvert : cette fois-ci on part pour 4 jours en bateau pour remonter une partie du Chili à travers les canaux et fjords.

On embarque pour 4 nuits / 4 jours dans un ancien bateau de la SNCM, reconverti en bateau moitié transport touristique, moitié bétaillère ! Autant vous dire qu’il vaut mieux prendre l’air à l’avant du bateau qu’à l’arrière. Un guide naturaliste est présent à bord pour nous faire découvrir les espèce locales, nous commenter le trajet et nous faire quelques présentations sur la faune et la flore locale, vraiment très sympa et hyper motivé, on adore !

L’équipage nous autorise aussi à visiter le poste de commande tous les jours quand les conditions sont calmes, très intéressant pour voir comment ils naviguent ou juste pour se mettre au chaud pour scruter l’horizon à la recherche de baleines.

Une fois encore, les paysages sont superbes, on navigue dans des canaux plus ou moins étroits, le plus souvent au calme. On longe la cordillère des Andes et on aperçoit de belles montagnes et leurs glaciers.

C’est aussi l’occasion d’observer la faune locale, plus ou moins selon les jours : baleines (souffles de loin), dauphins, otaries, albatros, pétrelles géantes de l’antarctique, et de nombreux autres oiseaux. En bonus, un orque qui a sauté juste devant le bateau !

Malheureusement, dès la deuxième nuit, une passagère a un problème de santé, Olwen se retrouve réquisitionnée avec un autre infirmier pour s’occuper d’elle. Finalement, le bateau fait un détour pour évacuer la personne et nous passons une journée de plus à bord. Cela pourrait être une bonne nouvelle mais comme on est en retard, le capitaine zappe la dernière partie qui devait passer les canaux, nous privant ainsi d’un passage qui aurait pu être intéressant. On se rend finalement compte qu’on est plus isolé sur cette croisière que quand on était à Puerto Williams : sur 4 jours de bateau, il n’y a qu’un seul petit village de 80 habitants, et comme il n’y a pas de médecin à bord, les situations peuvent vite prendre de grandes proportions.

Heureusement le voyage se termine dans de bonnes conditions ensuite, en nous arrivons à bon port afin de retourner en Argentine. Prochaine étape : la péninsule de Valdès où nous retrouverons l’Atlantique.

Toutes les photos sont sur picasa : galeries “Puerto Natales” (avant le départ) et “croisière Puerto Montt”